Transform’Actions
TRANSFORM’ACTIONS, un programme de recherche-action
Comprendre comment transformer les territoires ruraux pour accroître leur résilience est le défi relevé par le projet Transform’Actions, un projet atypique et innovant de la Zone Atelier Plaine & Val de Sèvre, autant par ses méthodes que ses objectifs ou ses partenaires. Pour répondre à ce défi, nous mobilisons un territoire qui est lui-même une Infrastructure de Recherche, embarquant avec nous l’ensemble des parties prenantes, car il s’agit de rendre les citoyens eux-mêmes, acteurs de cette transformation.
Le projet est construit sur deux idées force : celle des solidarités et interdépendances entre acteurs humains et non-humains du territoire, et celle des solutions fondées sur la nature, ou plus précisément d’une résilience fondée sur la nature (partant du constat que les écosystèmes naturels possèdent une résilience écologique intrinsèque).
Contexte
Le concept de « socio-écosystème » intègre les interactions complexes du «social » et de l’« éco(logique) » au sein du « système », dans un cadre interdisciplinaire à la frontière entre les sciences écologiques et les sciences sociales. Les socio-écosystèmes sont particulièrement étudiés sous l’angle de leur résilience, c’est-à-dire leur capacité à absorber ou résister à des perturbations externes ou internes, tout en maintenant leur structure et leurs fonctions.
Le concept de socio-écosystème s’applique parfaitement aux territoires ruraux: leurs sociétés invitent des acteurs multiples (dont des agriculteurs, mais pas seulement) qui interagissent avec des acteurs non-humains (notamment la biodiversité domestique et sauvage, les ressources naturelles) dans des agroécosystèmes composés de parcelles agricoles, de villages, et d’éléments semi-naturels. Dans nos sociétés occidentales, les écosystèmes sont généralement considérés comme un capital naturel qui produit des biens et services en quantité non limitée, et qu’il s’agit pour les humains d’exploiter. Les interactions entre les compartiments écologiques et sociaux des SES sont donc le plus souvent réduits à des phénomènes d’exploitation, voire de surexploitation.
Le modèle agricole qui y domine, celui de l’agriculture intensive, produit une nourriture bon marché et en grande quantité, mais ceci au détriment des écosystèmes (locaux et lointains) et de la santé des populations et des agriculteurs eux-mêmes. Il est donc nécessaire d’inventer de nouvelles formes de gestion des écosystèmes, qui ne reposent plus exclusivement sur leur exploitation mais sur leur gestion respectueuse, leur connaissance, leur régénération et leur résilience. La durabilité du modèle agricole intensif et de la mondialisation des systèmes alimentaires qui mettent en tension deux enjeux majeurs pour les citoyens (l’alimentation et la santé) est en effet de plus en plus questionnée pour ses impacts environnementaux, sanitaires, économiques et sociaux.
Un projet qui s’articule autour de 5 faisceaux de recherche
AGROECOLOGIE
Repenser les paysages agricoles pour une agriculture multifonctionnelle et multiperformante
ECOHEALTH
Repenser les territoires agricoles pour améliorer la santé humaine, animale et de l’environnement
CONSERV’ACTIONS
Agir avec les acteurs pour conserver la biodiversité des milieux agricoles
SCIENCES & SOCIETE
Recréer le lien Humain-Nature